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Notre cerveau n'aime pas le changement !

 

par Sarah Guillanneuf,  psychologue du réseau Ma Vie en Mieux

Le changement est là, partout, tout le temps. Chaque expérience, chaque rencontre nous transforment, et nous demandent de nous adapter.

Cependant, certains changements majeurs nous mettent en grande difficulté (deuil, déménagement, divorce, changement professionnel important, mariage, arrivé d'un bébé...) ... et cela est normal. Eclairage sur ce que nous en dit la neuropsychologie...

 

 

UN FONCTIONNEMENT ALTERE

Les différentes études menées en neuropsychologie montrent que spontanément, l'être humain va tendre à aller sur ce qui lui est le plus facile, le plus confortable...et va donc résister aux changements.

  • Le stress alors généré provient de facteurs externes (l'entreprise déménage par exemple), mais aussi de facteurs internes (liés à la mise en place de schémas propres à chacun...par exemple du fait d’un changement antérieur mal vécu).
     
  • Il est également mis en avant le fait que le changement va inhiber provisoirement certaines capacités, le temps que le cerveau s’adapte. Le stress va provisoirement amoindrir un certain nombre de fonctions cognitives. Plus le changement est rapidement géré par l’individu, plus vite le stress va diminuer nous permettant de retrouver un fonctionnement optimum.

 

LES IMPACTS PSYCHIQUES DU CHANGEMENT

L'identité d'un individu repose sur deux bases :

  • Ce qu'il est (sa personnalité)
     
  • L'ensemble des expériences qu'il vivra au contact des différents environnements dans lesquels il évolue : familial, relationnel mais aussi culturel, professionnel et social.
     

Lorsque nous vivons un changement majeur, nous ne remettons pas en question les fondements de notre personnalité, mais nous modifions notre environnement et perdons nos anciens repères, ce qui engendre un fort sentiment d’insécurité.

 

De surcroît, se pose toujours la question de savoir ce que l'on va trouver après ce changement... car si l'on sait ce que l'on perd, on ne sait jamais ce que l'on va gagner.

  • Peuvent alors apparaître des angoisses créées par la perte de nos repères qui, à terme, peuvent provoquer une baisse de l'estime de soi.
     
  • La légitimité dont on faisait preuve avant le changement n'est plus la même, entrainant nécessairement des remises en question sur notre place, notre statut social, la sensation de ne pas trouver sa place.

Il va donc falloir nous adapter pour pouvoir retrouver notre équilibre psychique...mais aussi physique dans la mesure où le stress a aussi de nombreux effets au niveau physiologique.

 

NOS CAPACITES A EN SORTIR

Pour faire face au changement de façon positive, il est essentiel de préserver le lien social, mais surtout de trouver en soi la capacité à garder confiance en certains fondamentaux : la personnalité, les capacités intellectuelles par exemple ne changent pas (même si elles peuvent être provisoirement inhibées).

De surcroît, même si tout individu va spontanément résister au changement, il est intrinsèquement en capacité de s'adapter...et même de trouver du positif dans le changement. Nous possédons tous des ressources qui nous permettent de trouver comment faire face à l'insécurité qu'engendre le changement. C'est en puisant dans nos ressources, différentes pour chacun d'entre nous, que nous sommes en capacité de transformer ce qui était au départ un risque en chance.

 

Enfin n'oublions pas que lors de changements, le temps joue en notre faveur. Nous avons besoin de temps pour nous adapter...avant l'arrivée de nouveaux changements.

 

 

Sarah Guillanneuf, psychologue du réseau Ma Vie en Mieux